Conservation-restauration
tableaux et icônes

Kiriaki Tsesmeloglou

Restaurations d’icônes pour l’exposition "Icônes, trésors de réfugiés", Nantes

L’icône, objet d’art ou objet de culte ? L’influence du traitement de conservation - restauration dans l’interprétation des icônes.

Icône : oeuvre d'art ou objet sacré ?
Icône : oeuvre d’art ou objet sacré ? – PDF (797.2 ko)

La double ontologie de l’icône

À travers une description des règles symboliques qui donnent à l’icône sa dimension d’objet de culte ou d’objet d’art, nous allons exposer les principes déontologiques que le conservateur - restaurateur doit appliquer pendant un traitement.
Dans le culte, l’objet continue à remplir sa fonction première. Au musée ou sur le marché de l’art, il acquiert une autre fonction : celle d’objet d’art. Cette double ontologie rend les prises de décision difficiles.

Les polémiques qui se créent entre l’Église et le monde muséal, sont issues de décisions d’ordre esthétique, comme par exemple le degré de nettoyage des vernis, la réintégration des lacunes etc...
Une intervention d’ordre esthétique peut changer le sens de l’objet, voire le transformer ou le désacraliser.

Les quelques exemples de conservation - restauration effectués sur des icônes dans le cadre de l’exposition "Icônes - Trésors des réfugiés" au Château des Ducs de Bretagne nous permettent de présenter la problématique qui a accompagné le choix de présentation esthétique.